ALBERT MONFILS NOUS A QUITTES
De tous ceux qui l’ont rencontré durant sa vie, personne n’a pu rester indifférent au regard perçant, au sourire attirant, au cœur flamboyant et au cerveau bouillonnant d’idées neuves de ce Liégeois.
Avant de partir à Kinshasa en 1964 comme professeur à l’ex-collège St Joseph, il avait suivi le cours universitaire de Missiologie. Mais bien vite, il est rappelé en Belgique pour s’intégrer dans l’animation missionnaire. Pendant des dizaines d’années, Albert sillonnera les routes de Bruxelles et de Wallonie pour animer des retraites ou faire des conférences pour les jeunes étudiants.
Il fera souvent équipe avec son ami de toujours : André Poncelet. C’est d’ailleurs à ce titre que tous deux feront ensuite partie, avec Pierre Lefebvre de la première équipe de la Fraternité Missionnaire de St Denis à Obourg près de Mons. Les jeunes et jeunes adultes de l’époque se souviennent d’un homme au franc parler étonnant, au débit inaltérable, aux sourcils broussailleux qui les fixait d’un regard d’un noir étincelant afin de les pénétrer de la conviction qu’être chrétien, c’est être missionnaire, c’est vouloir pratiquer l’Evangile en diffusant partout la Bonne Nouvelle du « Bienheureux les pauvres…… »
Par après, ce sont les paroissiens de Ste Walburge à Liège qui seront marqués par sa chaleur et son dynamisme. C’est d’ailleurs là et ensuite à Thimistère, qu’il créa et anima pendant des années, des groupes de jeunes animés par la flamme missionnaire, et capables de se prendre eux-mêmes en charge. Et c’est aussi de là que plusieurs de ces groupes eurent la chance d’effectuer des séjours très
enrichissants au Congo, au Cameroun, au Sénégal et même au Guatemala. C’étaient des séjours toujours bien préparés mais surtout, suivi d’activités très engagées en Belgique après leur retour.
En 2003, il se retire à l’Abbaye de Val Dieu pour rejoindre un groupe de laïcs vivant en communauté. Mais après quelques années, ses forces commençant à faiblir, il va vivre à Bressoux comme « prêtre à la retraite ». Même si dans ses dernières années ses forces physiques s’amenuisaient, son bouillonnant cerveau n’arrêtait pas de réfléchir et de s’informer sur tout ce qui touche l’élan Missionnaire.
C’est ce 5 mars qu’Albert a pris son envol pour sa dernière et définitive Mission.
Jean Peeters